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samedi 9 juillet 2011

EN MALES DE RENCONTRES

L’Homo érotisme trouve cette année une place intéressante au sein des Rencontres d’Arles, dans l’exposition From Here On (À partir de maintenant), un manifeste signé de cinq artistes et directeurs artistiques,  qui introduit l’exposition de 36 artistes illustrant les nouvelles étendues de la création qui produisent un changement profond dans les usages de la photographie, engendré par la suprématie d’Internet et de la création numérique dans l’accès et la diffusion des images.
Mais aussi dans la section Découvertes avec la travail de Christopher Clary.




FRANK SCHALLMAIER

Frank Schallmaier est rédacteur en chef photo pour le journal hollandais De Volkskrant.
En 2009, Frank Schallmaier découvre "Off the Record", une exposition de la collection Hans Aarsman au Stedelijk Museum d’Amsterdam, composée d’œuvres crées à partir de la nécessité d'enregistrer n’importe quoi, sans but artistique affirmé.



Depuis il écume sur son iMac les sites gays pour y engranger les clichés d'hommes anonymes qui s’y exhibent. Il a ainsi réuni plus de 15 000 photographies, répertoriées en plus de cinquante catégories.



Le travail de Schallmaiers a attiré l'attention du galeriste Rob Malasch, qui lui a offert une exposition solo.



Ces accumulations de pénis, dont les propriétaires vantent le calibre en les mesurant à des objets usuels, montre le caractère dérisoire de ces revendications de virilité où l’humanité du corps disparaît pour se réduire à un simple appendice de chair.





CHRISTOPHER CLARY
Né en 1968 à Rochester, New York. Vit et travaille à Brooklyn, New York.
Proposé par Chris Boot, pour le prix Découvertes

« Christopher Clary a réalisé une installation pour l’exposition intitulée Gay Men Play que j’ai organisée pour le New York Photo Festival en 2009 et qui tournait autour de l’usage de la photographie chez les homosexuels comme outil propice à la communication sur la sexualité. La pièce qu’il a créée, tapissée d’images qu’il avait collectionnées et imprimées depuis son disque dur, était à la fois intelligente et touchante. Mais son oeuvre ne se préoccupe pas uniquement de la photographie comme devise sociale et sexuelle. En explorant de manière publique son désir d’un archétype photographique spécifique de la masculinité et du nu masculin, Clary déterre d’une manière poignante certaines questions relatives à l’inventivité sexuelle, la confiance en soi et la vulnérabilité du mâle. »
Chris Boot




Christopher Clary est un artiste pluridisciplinaire qui se spécialise dans les installations, en utilisant des photographies qu’il s’approprie ou qu’il crée lui-même pour confronter les problèmes de la sexualité et de la masculinité. Au coeur de sa pratique, on trouve une collection de pornographie homosexuelle : des magazines qui documentent les communautés bear, cuir et camionneur sur une vingtaine d’années, ainsi qu’une collection numérique qui comprend 1 500 images d’hommes téléchargées sur des sites pornos professionnels et amateurs ainsi que sur les réseaux sociaux.



Sa collection constitue le point de départ de la création d’oeuvres qui abordent sa propre identité sexuelle et sociale, ainsi que la production et la consommation d’images de la sexualité masculine. À Arles, l’installation de Clary comprend une présentation de ses photographies pornographiques à l’état brut : des magazines exposés, des images miniatures imprimées sur du papier peint. L’espace comprend des agrandissements sur toile d’images de Kevin qui proviennent de la collection, empilés en groupes : des fenêtres de fichiers JPG transposés en peintures plus grandes que nature.



L’installation comporte également deux séries photographiques qui mettent en scène les rencontres entre Clary et des hommes de sa collection : invités à se déshabiller lentement, durant deux heures, devant un appareil photo dans son atelier, que Clary règle pour prendre un cliché toutes les cinq secondes.

Vus en tant qu’images individuelles, les résultats sont similaires aux images de sa collection, mais la série dans son ensemble révèle et explore les sujets sous-jacents du « nu masculin », étant donné que ces rencontres provoquent et révèlent des expressions de vulnérabilité et de douleur tout autant que la confiance en soi sexuelle et le désir.





THOMAS MAILAENDER

Thomas Mailaender est artiste multimédia français basé à Paris et Marseille.

La documentation constitue le point principal de son travail, qu’il utilise à la manière d'un scientifique en enregistrant les images
insignifiantes, accidentelles ou encore grotesques qui possèdent une brutalité et une monumentalité inattendue.

Un célèbre critique français récemment décédé a déjà comparé son travail à celui Bernd et Hilla Becher
(certainement sous l'influence du Pastis, une liqueur locale française méridionale)

Dans le passé, son travail était principalement axé sur le jeu avec le concept de typologie. Les travaux récents de Mailaender se tournent vers la sculpture et l’installation.

Il vient de créer «Les Archives Fun » qui ont pour objectif d'être la pire banque d’images jamais réalisée…


À Arles, il organise une exposition pour poules et poulets, qui ont tout loisir de contempler à longueur de journée des images plus stupides les unes que les autres.



On peut aussi découvrir une vidéo de la réalisation d’un autoportrait au pinceau pénis, d’une dextérité remarquable, qui conforte l’expression « peindre comme un gland »


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