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dimanche 29 mai 2011

La machine folle





Plus chaud que le compteur Geiger pour mesurer le degré de radioactivité, il existerait un test qui serait censé mesurer le taux d'homosexualité… C'est un scientifique tchèque qui a inventé cette technique presque aussi fiable que le doigt mouillé en matière de météorologie. 

Kurt Freund, c'est le nom de ce génie méconnu de la science, est né en 1914 et a mis au point entre 1945 et 1968, sa technique de tests phallométriques en particulier la Pléthysmographie pénienne sensée confirmer si les insoumis qui voulaient éviter le service militaire en prétendant qu'ils étaient homos, l'étaient réellement ou pas. 

Il a ensuite émigré au Canada en 1968 où il y a mis fin à ses jours en 1996. 

L'institut Clarke de Toronto, où il travaillait, continue cependant à appliquer ses méthodes pour évaluer l'excitation sexuelle chez les pédophiles et délinquants sexuels y compris pour détecter ce que l'institut considère encore comme des " troubles sexuels " à savoir, le travestissement, l'exhibitionnisme, le fétichisme, le masochisme ou encore le transsexualisme. 

Vous ne rêvez malheureusement pas, on est bien au XXIeme siècle…

Le Pléthysmographe génital, n'est pas une machine à visiter Jurassic park mais un dispositif qui mesure le débit sanguin dans les organes génitaux. Des instruments de détection sont placés sur le sexe du sujet et ses réactions sont mesurées lorsqu'il est exposé à des images ou des enregistrements audio que d'aucuns peuvent considérer comme érotiques.

la République Tchèque, sans doute reconnaissante pour l'apport à l'humanité de l'invention de l'un de ses dignes fils, n'a rien trouvé de mieux que d'appliquer cette merveilleuse technique au demandeurs d'asile politique qui invoquent une persécution dans leur pays à cause de leur orientation sexuelle.

Un Russe, Sergeï Tcheverda, a pu gouter aux délices de cette exceptionnelle invention en 2009 :
« Ils te font asseoir dans une cabine, ils te branchent sur le pénis une espèce de collier métallique avec des câbles. Et puis ils projettent des images sur un écran – des femmes, des enfants, des hommes : des images sexuelles mais aussi des photos de la nature… Ça dure plus d’une heure. »

L’Agence des droits fondamentaux de l'UE vient de s'en émouvoir.

L'ambassadeur de la République tchèque auprès de l'Union européenne s'en est trouvé très fâché :
« La République tchèque n’a pas utilisé une seul fois ces tests de phallométrie sur des demandeurs d’asile au cours de l’année écoulée. Nous n’avons pas l’impression d’enfreindre la convention européenne des droits de l’homme. Et nous ne pratiquons ce genre de tests sexuels qu’avec un consentement écrit et seulement si nous sommes certains qu’il n’y a pas d’autres moyens d’obtenir des informations sur la différence sexuelle du demandeur. »

En effet la pratique était courante jusqu'en 2009… Mais où voit on du mal à cela puisqu'il s'agissait de pratiquer ces tests sur des adultes consentants ?…
Ils avaient certainement le choix ces demandeurs d'asile "consentants ": vous vous soumettez à cette mascarade pseudo scientifique ou vous retournez chez vous.

Pourtant  Kurt Freund, s'il a été le premier à donner une caution scientifique à cette stupide invention, a eu pour précurseur rien moins que la Gendarmerie Royale du Canada qui a utilisé entre les années 1950 et 1960 un dispositif plutôt rudimentaire qu'elle a nommé d'un terme d'argot : " Fruit machine " et qui était destiné à détecter l'orientation sexuelle en mesurant les réponses involontaires de sujets exposés à des images érotiques.  

Cette "machine fruitière" avait pour but d'éliminer les homosexuels de la fonction publique, de la gendarmerie et de l'armée et s'accompagnait d'un plan visant à contrôler les mouvements de tous les homosexuels connu de la ville d'Ottawa, ce qui a conduit au fichage de plus de 9000 homosexuels et lesbiennes... Beaucoup de citoyens gays ont ainsi perdu leur emploi. 

Tout ceci renvoie aux dérives de la science abordée sous un angle moral ou idéologique et montre qu'aujourd'hui encore nous ne sommes pas à l'abri d'élucubrations concoctées au nom de la sécurité publique.

On peut suggérer aux autorités tchèques une méthode plus sure et plus efficace : laisser le patient aux mains d'un séduisant garde frontière ayant suivi une formation aux stimuli érotiques appropriés, cela évitera un matériel coûteux pour le contribuable et joindra l'utile à l'agréable.

En savoir plus:
http://www.tsroadmap.com/info/plethysmograph.html





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